Les chaussures RP (performances sur route) de Shimano sont une approche différente de ce que nous appelons des chaussures de route hautes performances.

Jusqu'à récemment, si vous recherchiez des chaussures haut de gamme, vous étiez coincé dans des chaussures de course, mais comme Shimano s'en est rendu compte, la majorité d'entre nous n'épinglons pas souvent un chiffre. Shimano n'est pas le seul dans ce cas, avec quelques autres modèles de route axés sur l'endurance qui arrivent sur le marché, comme le Specialized Audax, par exemple.

Les chaussures RP privilégient le confort sur de longues distances, sans trop sacrifier les performances. La première itération des RP9 a vu une tête décontractée et une tige en cuir synthétique moelleux avec un intérieur fortement rembourré.

Pour 2018, le RP9 a été entièrement repensé – abandonnant les sangles Velcro et à cliquet pour un seul BOA, et la tige surround pour une langue plus traditionnelle.

L'ajustement est également un peu plus agressif que la version précédente du RP9, en particulier avec la nouvelle coque de talon. Il n'y a pas de fil d'argent unidirectionnel fantaisie, ni quoi que ce soit de silicone, à la place, la coque du talon comporte une lèvre importante qui permet un ajustement semblable à une ventouse.

Et c'est cette nouvelle coque de talon qui permet au reste de la chaussure d'offrir le niveau de confort qu'elle offre. Parce que votre talon est si bien verrouillé, le BOA nécessite une tension minimale. En fait, la  aspiration  est si bonne que j'ai roulé avec les cadrans BOA complètement ouverts plusieurs fois tout au long de ma période de test et je n'ai eu aucun problème avec mon pied sortant de la chaussure.

L'inconvénient est qu'ils sont un peu plus difficiles à entrer et à sortir, mais ce n'est pas un reproche.

Lorsque j'ai abaissé le BOA, j'ai trouvé la boucle de câble supérieure creusée un peu dans le haut de mon pied, mais vous pouvez obtenir la même quantité de maintien avec le cadran un quart de l'étanchéité.

Marge de manœuvre

Alors que le talon est agressif, l'avant-pied et la zone des orteils sont assez spacieux. C'est en fait un peu étrange la première fois que vous enfilez les chaussures car si le talon a la sensation de verrouillage d'une chaussure de course haute performance, les 60% restants de la chaussure sont beaucoup plus détendus.

Par rapport à la S-Phyre haut de gamme, la plus grande différence d'ajustement provient de la tige. Lorsqu'elles sont portées côte à côte, la zone des orteils du RP9 semble un peu plus spacieuse et l'avant-pied est un peu moins sculpté, à la fois dans la tige et dans le soutien de la voûte plantaire fourni par la semelle. La tige est également un peu plus fine et plus légère que sa cousine plus substantielle.

La coupe décontractée est idéale pour filer lors d'une balade en groupe ou d'une épopée en solo. Les chaussures offrent un certain soutien mais ne sont pas verrouillées et rigides comme une chaussure de course, permettant à la chaussure de se déplacer plus librement avec vos articulations plutôt que vos articulations se déplaçant autour de la chaussure.

Avec une semelle entièrement en carbone notée 10/12 sur l'échelle de rigidité de Shimano, je n'ai pas pu faire fléchir la semelle, mais la quantité de vibrations à haute fréquence transférée à travers la chaussure a été réduite.

Shimano a jeté ses panneaux de moulage thermique dans les tiges de ses chaussures et de ses supports de voûte plantaire, principalement parce que très peu de personnes utilisaient la personnalisation et que cela ajoutait du poids aux chaussures et rendait les tiges moins souples. Cependant, les semelles intérieures reçoivent des supports de voûte en mousse interchangeables.

Étant plus habitué à une chaussure de course ultra-rigide, le transfert de puissance est bon, mais j'ai trouvé que le support latéral manquait. La combinaison d'un support de voûte plantaire moins intégré à partir de la semelle, des supports de voûte plantaire en mousse et de l'espace supplémentaire au milieu de la chaussure a permis à ma voûte plantaire de s'effondrer pendant les ressorts de selle.

J'ai surtout pu remédier à cela avec la cale haute, mais la vraie solution était une paire de semelles intérieures Surefoot avec un support de voûte plantaire en plastique rigide emprunté à un autre ensemble de chaussures.

Basculant notre balance à 265 g par chaussure, les nouvelles RP9 sont un peu plus légères que les S-Phyre haut de gamme (272,5 g par chaussure) dans la même taille et encore plus légères que les RP9 précédentes (287,5 g par chaussure en taille 43) .

Avec une tige entièrement perforée, les RP9 s'aèrent étonnamment bien. Même s'ils n'ont pas les grands panneaux en maille, que l'on trouve sur de nombreuses autres chaussures, il y a beaucoup d'air qui se déplace à travers la chaussure, donc vos pieds ne vont pas surchauffer lors de ces coups de pied.

Dernières pensées

Lorsque Shimano a lancé la RP9 originale, son objectif était de créer une chaussure haute performance qui ne sacrifie aucun confort, et elle a fait une chaussure extrêmement confortable et performante, mais un peu trop détendue à mon goût personnel.

Avec la mise à jour, Shimano a rendu le talon un peu plus agressif et a perdu un peu de poids des chaussures, et la tenue du talon est vraiment haut de gamme – c'est dommage que les S-Phyres aient raté ce traitement.

Le seul vrai reproche que je puisse faire est le manque de support de voûte intégré. Ce ne sera pas un problème pour tout le monde, étant donné que les pieds de chacun sont différents, mais je pense que les chaussures bénéficieraient d'un soutien de la voûte plantaire un peu plus important intégré à la semelle. Un deuxième BOA à mi-chemin de la chaussure peut également aider à résoudre le problème.

Dans mon placard, les RP9 et les S-Phyres sont assis l'un à côté de l'autre, et depuis l'arrivée des RP9, je me suis retrouvé à les atteindre un peu plus souvent que les S-Phyres.